Le secteur intègre-t-il la responsabilité sociétale dans sa politique d’entreprise ?

Le secteur financier oriente sa politique en fonction de facteurs économiques, sociaux, éthiques et écologiques. Cependant, cette stratégie est définie de manière différente dans chaque institution financière. Le point commun pour toutes les institutions, en revanche, tient au fait que c’est toute l’organisation dans son intégralité qui doit soutenir cette stratégie et qui met l’accent sur l’éthique et l’intégrité dans le cadre de chacune de ses décisions.

Les entreprises qui se font fortes d’appliquer la Corporate Social Responsibility (CSR) n’axent pas leurs activités sur les seules prestations économiques, mais prennent également en compte des facteurs sociaux, éthiques et écologiques. La responsabilité vis-à-vis de la société est essentielle.

Compte tenu de l’arrivée de réglementations portant sur la bonne gouvernance, différentes institutions financières ont développé leur propre stratégie de Corporate Social Responsibility. Celle-ci diffère pour chaque institution, intégrant des priorités propres et un ensemble d’éléments de CSR différents. Une constante pour chaque institution est cependant que la stratégie définie doit être portée par l’ensemble de l’entreprise et que chaque décision est mesurée à l’aune de l’éthique et de l’intégrité.

71 % du secteur (11 des 19 institutions sondées) ont défini des procédures spécifiques pour évaluer les risques sociétaux et écologiques de leurs décisions. Ces procédures sont développées dans le cadre d’une concertation avec la haute direction, mais également par le biais de consultations des employés et syndicats, des clients, des consommateurs ou des partenaires commerciaux, des investisseurs ou des organisations non gouvernementales (ONG). Ceci permet souvent de mettre immédiatement en évidence les risques éventuels liés à certaines décisions.

La stratégie CSR ne peut réussir que si elle peut s’intégrer dans tous les rouages de l’entreprise et si chacun accorde la priorité à l’éthique et l’intégrité. Sensibiliser toutes les parties à ce message et les inciter à le suivre relèvera de la mission d’un manager CSR.

90 % du secteur (9 des 19 institutions financières sondées) ont désigné un tel manager. Dans 1,4 % du secteur (4 des 19 institutions financières sondées), le responsable CSR rapporte directement au CEO. Il peut ainsi être entendu au plus haut niveau. Ce reporting direct au CEO sera introduit en 2013 auprès d’un plus grand nombre de banques. Dans 1 institution, il rapporte à un membre du comité exécutif, et dans 60 % (4 des 19 institutions sondées), au chef d’un département.