Comment les banques identifient-elles et communiquent-elles leurs risques ?

Chaque institution financière est responsable à titre individuel de la façon dont elle identifie ses risques et y réagit, notamment à travers sa communication.
Toutes les institutions disposent d’une structure ouverte et de processus d’identification clairs des risques. Cela s’effectue toujours en concertation avec la haute direction.

Identification

Pratiquement toutes les institutions financières ont une charte du risque écrite, reprenant la position de l’institution à l’égard de la prise de risques. 75 % du secteur (14 des 19 institutions financières sondées) publient systématiquement cette charte sur leur intranet et l’envoient souvent par courriel. Certaines institutions financières vont même plus loin et offrent des formations (72 % du secteur, soit 10 des 19 institutions sondées) et/ou des e learnings (61 % du secteur, soit 8 des 19 institutions interrogées) concernant leur charte du risque. Ces formations ou e-learnings sont souvent obligatoires pour les membres du personnel.

La Febelfin Academy, l’institut de formation du secteur financier, propose également différents cours consacrés à la gestion du risque. Quelques exemples : Bâle II et la transition vers Bâle III, Enterprise Risk Managment, Financial Risk Management ou Professionnal Certicate in Risk Management.

Au sein du secteur financier, les risques sont monitorés et identifiés en permanence. Toutes les institutions sondées ont une structure

ouverte et des processus clairs pour identifier les risques – en concertation avec la haute direction. Dans ce cadre, on utilise souvent des analyses quantitatives de l’information basées sur des modèles de risques mathématiques. Dans 51 % des cas (8 des 19 institutions sondées), des experts externes sont également consultés pour identifier ces risques.

Communication

Tous les répondants ont mis en place des mécanismes de communication transparents afin d’informer régulièrement la haute direction, les business lines et les risk managers sur les risques. 13 des 19 institutions financières sondées (96 % du secteur) ont un comité des risques qui opère au niveau du conseil d’administration belge. Trois quarts de ces comités des risques comptent des membres externes et indépendants, et dans certains cas, ceux-ci sont mêmes majoritaires.

Pour éviter tous conflits d’intérêts ou abus de pouvoir, 78 % du secteur bancaire (8 des 19 institutions financières interrogées) comptent plus de membres indépendants et externes dans leurs conseils d’administration (et/ou comités) que la loi ne l’impose. Il leur faut donc veiller en permanence à ce que ces membres indépendants reçoivent toute l’information nécessaire afin d’être en mesure d’effectuer leur tâche correctement.