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La prudence du consommateur belge quant
aux charges d’emprunts se traduit au niveau
du pourcentage pour lequel il fait appel à des
crédits. Selon la Banque Nationale de Belgique
(
BNB), la quotité, c’est-à-dire le rapport entre
le montant du crédit et la valeur du bien im-
mobilier, tourne autour des 65 %. Les crédits
hypothécaires de plus de 100 % de la valeur
du bien immobilier sont plutôt rares, ce qui
montre que les gens utilisent en premier lieu
leur épargne avant d’emprunter auprès de leur
institution financière.
Coût
En septembre 2012, le taux d’intérêt moyen
pondéré appliqué aux nouveaux crédits ban-
caires octroyés aux entreprises belges était de
2,98 %.
Il s’approche ainsi à nouveau de son ni-
veau plancher historique de 2,97 % juillet 2012.
Tant les particuliers que les entreprises peuvent
contracter en Belgique des crédits à des taux
d’intérêt concurrentiels. En comparaison avec
les Pays-Bas, les taux d’intérêt de tous les types
de crédits hypothécaires disponibles et des cré-
dits aux entreprises sont nettement inférieurs,
parfois jusqu’à près de 2 %.
Remodelage du paysage
financier
L’augmentation continue du nombre de cré-
dit octroyés en dépit du fléchissement de la
demande et d’une grande prudence est due en
grande partie aux nouveaux contours du pay-
sage financier. Depuis 2007, les institutions
financières ont réduit leurs activités interna-
tionales et ont ainsi diminué considérable-
ment l’exposition du secteur financier belge
aux risques internationaux. Si le financement
par le biais des marchés financiers a été réduit,
le financement via les comptes d’épargne au
niveau national a, quant à lui, augmenté. Ces
changements ont eu pour effet que l’octroi
de crédit en Belgique a pu croître de manière
continue.
Un octroi de crédit sain est le moteur d’une
économie prospère. C’est dans ce cadre que
le secteur financier exprime sa préoccupa-
tion concernant la réglementation de Bâle III.
Celle-ci stipule entre autres que les exigences
en matière de capitaux auxquelles sont sou-
mises les banques vont être environ deux fois
plus strictes d’ici 2013. Cela implique que,
pour pouvoir octroyer le même volume de
crédit, les fonds propres y correspondant de-
vront quant à eux être doublés. En Belgique,
dans l’immédiat, cela ne pose aucun pro-
blème, mais, à terme, Bâle III risque d’avoir
un impact sur la disponibilité et le prix des
crédits à long terme. Le secteur bancaire et les
pouvoirs publics devront imaginer des solu-
tions pour pouvoir maintenir l’apport d’oxy-
gène nécessaire à l’économie.
Sources de financement
alternatives
Pour le financement des entreprises et des pro-
jets à échéance de plus de sept ans, des sources
alternatives sont examinées. Les obligations de
projet que les institutions financières ont déjà
proposées à différentes autorités pourraient
constituer une solution éventuelle.
Ces obligations de projet sont des placements
liquides avec lesquels certains projets connus
à l’avance peuvent être financés. Il peut par
2.
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PROSPÉRITÉ