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Demandes de crédit
Ces derniers mois, le marché s’est stabilisé,
surtout en ce qui concerne les demandes de
crédit. Cette tendance s’explique notamment
par la conjoncture économique actuelle. De
plus l’arrivée à leur terme des mesures gou-
vernementales relatives aux crédits verts, l’an-
nonce de l’arrêt de la déductibilité fiscale de
plusieurs types d’investissements en écono-
mie d’énergie et l’instauration de la TVA sur
les frais de notaire ont eu un effet de frein sur
les demandes de crédits hypothécaires.
Conditions plus strictes
Une étude d’Eurostat d’octobre 2011 montre
en outre que seulement 5,7 % des demandes
de crédit introduites par les PME sont refusées
contre par exemple 26,6 % des demandes en
Irlande, ou 22,5 % chez nos voisins néerlan-
dais. La Belgique se classe ainsi au troisième
rang parmi tous les pays européens.
La Bank Lending Survey, une enquête menée
auprès des institutions financières sur les
conditions d’octroi d’un crédit, montre par
ailleurs que les institutions financières belges
n’ont pas durci ces conditions entre 2009 et
le début de cette année. Actuellement, on
observe toutefois une évolution. Au cours
du troisième trimestre, comme durant le tri-
mestre précédent, les conditions ont été dur-
cies pour la deuxième fois consécutive (Bank
Lending Survey d’octobre 2012).
L’on s’attend d’ailleurs aussi à ce que ce dur-
cissement se maintienne dans un proche ave-
nir. Celui-ci serait notamment la conséquence
d’une augmentation des coûts de financement
propres des institutions, de la réalité écono-
mique en général, des perspectives pour cer-
taines entreprises ou secteurs, des prévisions
pour le marché du logement, des conditions
de cautionnement plus strictes et de la pres-
sion sur les marges.
Surendettement
Les institutions financières accordent non
seulement des crédits en suffisance, mais
elles veillent également à conserver un bon
équilibre entre l’attribution de crédits et la
prévention du surendettement. Grâce à cette
politique, notre pays fait partie des rares pays
européens où le taux d’endettement est rela-
tivement faible. Ainsi, en Belgique, l’endette-
ment des ménages représentait 55,3 % du pro-
duit intérieur brut (PIB) en 2011, alors que la
moyenne européenne est de 87,1 %.
>
Octroi de crédit
55,3
57,3
59,2
62,0
64,9
66,5
67,8
86,3
86,9
87,1
101,7
102,4
124,5
134,6
149,3
0
40
80
120
160
Belgique
Autriche
2
Italie
2
Allemagne
2
France
2
Grèce
Finlande
2
Suède
UE-14
1
Espagne
Royaume-Uni
Portugal
Irlande
2
Pays-Bas
Danemark
Source: Présentation et calculs Febel n sur données Eurostat.
1.
UE-14: moyenne arithmétique non-pondérée des 14 Etats membres
de l’UE repris dans cette comparaison européenne.
2.
Données 2010.
COMPARAISON EUROPÉENNE DU TAUX D’EN-
DETTEMENT DES MÉNAGES (DETTES FINAN-
CIÈRES DES MÉNAGES EN % DU PIB, 2011)