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Charge de travail
En dépit des efforts consentis par les institu-
tions financières pour offrir à leurs employés
un climat de travail sain, on ne peut occulter
le fait qu’il y a une certaine charge de travail.
La réalisation d’objectifs et de chiffres de
ventes, les restructurations et les contractions
«
douces » de personnel des dernières années,
etc. ont pour effet que de nombreux collabo-
rateurs sont confrontés à une charge additio-
nelle générée par le travail.
Par ailleurs, la sécurité de l’emploi n’est plus un
fait acquis au sein du secteur financier. Celui
qui veut se bâtir une carrière doit travailler dur.
Attractivité du secteur
Au demeurant, le secteur financier est un uni-
vers particulièrement complexe qui se pré-
sente sous des abords rigides. Pour le monde
extérieur, cet univers de costumes gris est
difficilement compréhensible. D’un autre
côté, cela peut être un incitant pour les jeunes
talents qui apprécient la complexité des défis
intellectuels à relever ici.
Ces derniers mois, le secteur financier a ce-
pendant constaté qu’il devenait de plus en plus
difficile d’attirer des jeunes recrues, mais aussi
de les garder.
Cette tendance se reflète également dans le de-
gré d’attractivité que les jeunes reconnaissent
aux institutions financières en tant qu’em-
ployeurs potentiels. Ces 3 dernières années,
aucune institution financière n’est apparue
dans le top 20 de l’Award de l’employeur le
plus attractif de la société d’intérim Randstad.
En 2009, KBC, ING et Dexia figuraient encore
dans ce classement. Qui se situe dès lors dans
le peloton de tête ? En 2012, il s’agissait des
géants pharmaceutiques et technologiques
Deme, GSK et Technospace Aero.
Le fait que les banques belges aient restreint
leurs activités internationales ou les aient
transmises à des groupes étrangers a réduit les
chances de leurs collaborateurs de mener une
carrière internationale. Ceci a sans doute fait
perdre au secteur une partie de l’intérêt qu’il
revêtait pour les jeunes talents. L’image rigide
du secteur n’arrange pas non plus le problème.
Un bon salaire de base seul ne suffit plus pour
les jeunes générations d’employés. Ceux-ci
sont de plus en plus nombreux à rechercher
un emploi idéal leur offrant un bon équilibre
entre travail et vie privée. Si le secteur veut at-
tirer et garder les jeunes talents, il a donc tout
intérêt à rendre la charge de travail acceptable
et à permettre la flexibilité.
Que gagne un débutant dans
le secteur financier ?
«
Package de base » pour un conseiller
commercial débutant sans expérience au sein
du secteur financier:
Salaire : 2.165,26 EUR bruts (rémunération
sur la base du barème sectoriel)
Avantages extralégaux, dépendant de chaque
institution financière, mais souvent proposés
par l’ensemble du secteur financier: une
assurance-vie, une assurance hospitalisation,
une assurance groupe, possibilité d’un crédit-
temps, chèques-repas, formations, etc.
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Gestion durable du personnel