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Ces dernières années, le secteur financier a
fait l’objet de critiques, certaines institutions
se voyant reprocher la prise de risques injus-
tifiés et des effets de levier trop importants
5
et
établit des plans à trop court terme.
1
En 2008, la crise a mis différentes institutions
financières en difficultés pécuniaires (crédits
octroyés, actions, obligations d’entreprises,
créances sur le marché interbancaire)
6
2
.
Si
ces difficultés ont été « résolues » par les
fonds propres, les institutions ont ensuite été
contraintes de « renflouer » ces derniers. Sur
des marchés gelés par la crise financière, leur
unique marge de manœuvre était de solliciter
l’aide de l’Etat.
Exigences de capitaux : Bâle III
En raison de la crise, le cadre réglementaire a
fait l’objet d’une série de critiques. L’effet de
la règlementation de Bâle II, destinée à garan-
5.
Le
«
leverage »
ou effet de levier représente le rapport entre les
fonds propres d’une institution financière et son total bilantaire.
Une institution dite
«
overleveraged »
dispose donc de trop peu de
fonds propres par rapport à son total bilantaire.
6.
Crédits octroyés, actions, obligations d’entreprises, créances sur le
marché interbancaire.
tir la solidité du régime financier, s’est avéré
insuffisant pendant la crise : différentes insti-
tutions qui respectaient parfaitement toutes
les règles ont quand même vacillé au plus fort
de la tempête.
La Banque des règlements internationaux à
Bâle (BRI), au sein de laquelle les gouverneurs
des banques centrales du monde entier dis-
cutent régulièrement de la stabilité du système
financier, a rapidement commencé à avancer
des propositions en vue de rendre le cadre
réglementaire plus strict, ce afin de consolider
les bilans bancaires. Les Accords de Bâle III,
qui seront implémentés en différentes phases
entre 2013 et 2018, visent à réduire l’effet de
levier sur les fonds propres des institutions fi-
nancières et à renforcer leur financement. Ces
mesures devraient consolider les bilans ban-
caires tant au plan quantitatif que qualitatif.
Les Accords de Bâle III sont transposés en droit
européen au travers du « paquet CRD IV ».
Ces règles s’appliqueront à tous les établis-
sements de crédit et entreprises d’investisse-
ment dans l’Union européenne.
>
Gestion des risques
Des règles plus solides concernant
les fonds propres constituent la
pierre angulaire d’un système
bancaire plus stable.”
Ivan Van De Cloot, Itinera, septembre 2012