33
lioration de son efficacité. Ce n’est pas un ha-
sard si, depuis 2008, on constate une amélio-
ration du rapport entre les coûts et les revenus
du secteur. La crise financière et la pression
sur la rentabilité forcent le secteur financier à
utiliser ses moyens disponibles de façon plus
efficace, ce qui n’est pas sans impact sur l’em-
ploi et la charge de travail.
Profondes modifications
Suite aux profondes réformes au sein du pay-
sage financier depuis l’éclatement de la crise
financière, le secteur a vu sa taille se compri-
mer, notamment du fait de la réduction de ses
activités étrangères, des restructurations, du
deleveraging
,
etc.
La part que représente le
trading
(
le traite-
ment de produits financiers qui était impor-
tant avant la crise financière pour la rentabi-
lité des institutions financières) dans le chiffre
d’affaires s’est réduite de moitié. Une enquête
récente indique que la part du
proprietary tra­
ding
(
le traitement pour compte propre, une
activité permettant aux banques belges de se
prémunir principalement contre les fluctua-
tions de prix sur les marchés financiers) dans
le chiffre d’affaires des banques s’est fortement
contractée durant le premier semestre de 2012.
L’élément spéculatif du proprietary trading,
qui a encore renforcé la crise en 2007 et 2008,
est aujourd’hui encore à peine présent au ni-
veau des institutions financières belges.
Compte tenu des évolutions radicales des der-
nières années, la valeur ajoutée du secteur de-
vra, dans les prochaines années, être plus étroi-
tement liée à la fonction de transformation (de
l’épargne en crédits) et à l’offre de systèmes de
paiement performants. Ceci implique que la
valeur ajoutée sera sans doute inférieure, ce qui
augmentera la pression sur le secteur financier
et sur la stabilité de ses différentes branches.
>
Octroi de crédit
0
2
4
6
8
10
12
14
2011
2010
2009
2008
2007
5,7
11
5,5
10,7
5,3
10,2
5,8
11,2
5,8
12,3
Par rapport à l’ensemble de l’économie
Par rapport aux services marchands
PART DE LA VALEUR AJOUTÉE DU SECTEUR FINANCIER POUR L’ÉCONOMIE EN %
(
SOURCE : BNB)