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Depuis fin 2007, le secteur financier a octroyé
pour 87,3 milliards EUR de crédits supplé-
mentaires aux entreprises, aux ménages et
aux pouvoirs publics. Cela signifie que pour
chaque euro placé dans de l’épargne, un euro
supplémentaire a été investi dans l’économie.
L’étude de la KU Leuven a montré en 2011 que
le financement de l’économie par les banques
avait généré un demi pour cent de croissance
économique. En d’autres termes, cela veut
dire que le secteur financier était à la base d’un
cinquième de la croissance économique totale
que la Belgique a connue en 2011.
L’effectif du secteur financier constitue un
autre facteur important dans le calcul de sa va-
leur ajoutée. En 2012, on constate que le sec-
teur fournit environ 100.000 emplois directs,
et indirectement environ 12 0.000 autres.
La valeur ajoutée brute par employé a aug-
menté de 23,3 % entre 2007 et 2010, pour
atteindre 160.000 euros. Cela montre que le
secteur accorde beaucoup d’attention à l’amé-
Théoriquement, le concept de « valeur ajou-
tée  » dans le secteur industriel désigne la diffé-
rence entre la valeur de marché d’un produit et
le prix d’achat des matières premières. Dans le
secteur financier, la valeur ajoutée comptable
correspond à la différence entre les revenus
issus de la prestation de services et les intérêts
perçus sur les crédits octroyés d’une part et le
taux appliqué sur les dépôts et le financement
par les marchés financiers d’autre part.
Plus largement, la valeur ajoutée du secteur
financier se résume donc à la mesure dans
laquelle une banque convertit l’épargne dor-
mante en crédits favorisant la croissance
financière.
En 2011, la valeur ajoutée du secteur finan-
cier dans l’ensemble de l’économie atteignait
5,8 %.
La part du secteur financier était même
plus importante encore si l’on prend pour
point de référence le secteur des services
marchands (tous les prestataires de services
commerciaux).
Le secteur financier devra
désormais se concentrer sur
ses missions de base. Il jouera
ainsi son rôle de maillon
indispensable de l’économie.”
Luc Coene, BNB, septembre 2012
2.
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PROSPÉRITÉ