61
Les banques se
montrent-elles
sélectives quant
à savoir qui et
quoi financer ?
Chaque institution financière a mis
au point une politique claire précisant
quels produits peuvent être vendus à
quels clients. Les demandes de sec­
teurs controversés ne sont pas traitées
de la même manière que celles éma­
nant d’entreprises non controversées.
Dans plusieurs institutions financières, une
politique de crédit « limitative » a été définie.
Ce qui signifie que des critères CSR supplé-
mentaires sont utilisés afin d’évaluer les dos-
siers de crédit des entreprises des secteurs
suivants :
producteurs d’armes biologiques, de mines
antipersonnel, de bombes à fragmentation
ou d’armes à uranium appauvri
commerce d’armes
entreprises d’huile de palme
entreprises nucléaires
industrie du charbon
industrie de l’électricité
etc.
En revanche, la promotion des secteurs ou
sociétés qui entreprennent de façon sociale-
ment responsable est assurée. Les institutions
soutiennent ainsi, par exemple, des projets
visant la production d’énergies renouvelables
ou proposent des crédits verts à des conditions
ou tarifs avantageux.
Au niveau international, on compte diffé-
rentes initiatives volontaires comme les
United
Nations Global Compact
ou l’UNEP (
United
Nations Environment Programme
)
Financial
Initiative. Ces deux initiatives des Nations
Unies visant à encourager la responsabilité
sociétale et l’entrepreneuriat respectueux de
l’environnement, prévoient entre autres des
directives concernant le financement de cer-
tains secteurs controversés.
La moitié des institutions sondées ont signé
une ou plusieurs de ces initiatives CSR. Ce
sont surtout les plus petites institutions qui
ont le plus de difficultés à respecter toutes les
>
Entrepreneuriat éthique