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Gestion des risques
tement Compliance, qui veille au respect de
toutes les règles au sein de l’institution, a même
augmenté de 70 %. Dans le département Audit,
chargé du contrôle a posteriori, l’effectif a en
revanche diminué de 15 %. Dans les quatre
grandes banques, le nombre total des membres
du personnel dans les trois départements vi-
sés est passé de 978 en 2008 à 1.178 en 2011,
soit une augmentation de 21 %. Ces chiffres
indiquent que les institutions ont sciemment
choisi de privilégier la voie de la prévention
au lieu du contrôle a posteriori et qu’elles ont
réalisé des investissements conséquents pour
concrétiser cette volonté.
Qu’est-ce qu’un comporte-
ment à risque ?
Il n’est pas toujours aisé de définir un com-
portement à risque : quelle politique peut être
considérée comme étant à risque ou ne l’étant
pas ? Avant 2007 régnait l’illusion que le risque
zéro était possible, par exemple pour des prêts
aux pouvoirs publics. Les événements des
dernières années nous ont toutefois appris
OBJECTIF DE RENDEMENT EN FONCTION
DU ROE
0,6% 3,9%
3,3%
24,7%
13,8%
Entre 5% et 8%
Entre 8% et 10%
Entre 10% et 12%
Entre 12% et 14%
Entre 14% et 16%
16%
et au-delà
Pas applicable
0,1%
53,7%
Enquête banques membres mai 2012
que, par exemple, des placements considérés
comme sûrs et sans risque pouvaient égale-
ment comporter un certain risque.
Avec la crise financière, l’attention des institu-
tions financières s’est encore davantage focali-
sée sur la qualité de leur gestion des risques, la
finalité étant d’éviter que de tels problèmes ne
se reproduisent.
Plus de la moitié du secteur (54 % soit 7 des 19
institutions financières interrogées) ne déter-
minent plus leurs objectifs sur la base du Re-
turn on Equity. 38 % (6 des 19 institutions son-
dées) se fixent un objectif allant jusqu’au-delà
de 12 %. Cet objectif est fortement marqué par
le caractère international du secteur financier
belge. 82 % des institutions ont en effet leur
siège social à l’étranger et sont soumises à une
pression plus importante des marchés finan-
ciers et de leurs actionnaires étrangers, qui les
poussent à atteindre un rendement plus élevé.
Il est évident que plus les objectifs de renta-
bilité seront élevés, plus il faudra prendre de
risques pour les atteindre.
(
SOURCE : FEBELFIN)