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La banque d’affaires en Belgique n’a que peu
de rapports avec cette fameuse spéculation,
qui est devenue l’ennemi public numéro un.
Les banques d’affaires belges recherchent en-
semble de l’argent pour des projets de grande
envergure, elles amènent les entreprises en
Bourse ou les conseillent sur la meilleure ma-
nière de se financer. Le financement des activi-
tés d’exportation en fait naturellement partie.
Les activités dites spéculatives, qui constituent
une part importante de l’activité des banques
d’affaires américaines, sont donc très peu pra-
tiquées en Belgique.
Régulation
Cela étant, même les activités de banque
d’affaires traditionnelles des banques belges
risquent d’être mises sous pression. Dans le
cadre de la transposition de Bâle III, la Com-
mission européenne propose de contraindre
les banques à réserver davantage de capi-
taux pour le financement du commerce. Ce
relèvement de la couverture des risques aura
probablement pour effet de provoquer un ren-
chérissement des crédits à l’exportation. Au
cours de la réunion Ecofin du 2 mai 2012, un
accord, souhaité par le ministre des Finances
Steven Vanackere, a toutefois été marqué sur
l’éventualité d’un assouplissement de la pon-
dération des risques pour les crédits à l’expor-
tation. Ceci devrait permettre aux entreprises
à vocation internationale de continuer de
bénéficier d’un financement à l’exportation
qui reste accessible. En collaboration avec le
ministre des Finances Steven Vanackere et le
ministre-président flamand Kris Peeters, le
secteur développe des initiatives afin de pou-
voir garantir une avancée dans ce sens.
Mesures de soutien
La Plate-forme Financement des Entreprises,
la plate-forme de dialogue du secteur financier
dont l’objectif est de renforcer la confiance
des entrepreneurs dans le secteur, part égale-
ment du principe que les exportations doivent
pouvoir être financées pour préserver notre
niveau de bien-être. La Plate-forme examine
comment faciliter le financement des expor-
tations et quelles dispositions réglementaires
risquent de constituer une menace à ce finan-
cement des exportations. Ceci est une priorité
majeure, surtout avec les nouvelles règles ban-
caires internationales.
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Octroi de crédit
80%
est la part des exportations
dans le produit intérieur
brut belge (PIB).