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risque de compliquer l’octroi de crédit aux
entreprises belges à l’étranger.
Bien que le secteur financier soit partisan de
réglementations qui soient bénéfiques à la sta-
bilité des institutions financières et au système
financier dans son ensemble (par ex. celles des
Accords de Bâle III), il exprime néanmoins
des craintes quant à une possible complication
du financement des crédits à long terme et des
prêts liés à des transactions et des projets de
plus grande envergure.
Dans ce paysage financier en pleine évolu-
tion, les institutions financières et leurs nou-
veaux modèles business plus restreints se
doivent parallèlement de continuer à générer
une rentabilité suffisante. Le rendement des
fonds propres (ROE) des institutions finan-
cières belges a déjà fortement diminué depuis
la crise. Ce ROE divise le bénéfice net par les
fonds propres de l’entreprise. Le résultat cor-
respond à la rentabilité de l’entreprise.
Durant la crise financière de 2007-2008, la
rentabilité du secteur financier a fortement di-
minué. Juste avant la crise, les niveaux de ROE
parfois atteints fluctuaient autour des 20 %.
Toutefois, le secteur financier connaît au-
jourd’hui un ROE de 0,7 % (chiffre de fin
2011).
Il va de soi que ce pourcentage n’est
pas non plus tenable. Le secteur doit dès lors
rechercher un juste équilibre composé de ni-
veaux de ROE qui soient à la fois durables et
supportables : un pourcentage entre 8 et 12 %
semble être la
nouvelle norme
à recommander.
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
20,4
13,7 11,8 13,6 15,8 18,5
22,4
13,2
-36,5
-2,6
10,5
0,7
EVOLUTION DE LA RENTABILITÉ DU SECTEUR FINANCIER EN %
>
Secteur financier stable
(
SOURCE : BNB)