Les banques se montrent-elles sélectives quant à savoir qui et quoi financer ?

Chaque institution financière a mis au point une politique claire précisant quels produits peuvent être vendus à quels clients. Les demandes de secteurs controversés ne sont pas traitées de la même manière que celles émanant d’entreprises non controversées.

Dans plusieurs institutions financières, une politique de crédit « limitative » a été définie. Ce qui signifie que des critères CSR supplémentaires sont utilisés afin d’évaluer les dossiers de crédit des entreprises des secteurs suivants :

  • producteurs d’armes biologiques, de mines antipersonnel, de bombes à fragmentation ou d’armes à uranium appauvri
  • commerce d’armes
  • entreprises d’huile de palme
  • entreprises nucléaires
  • industrie du charbon
  • industrie de l’électricité
  • etc.

En revanche, la promotion des secteurs ou sociétés qui entreprennent de façon socialement responsable est assurée. Les institutions soutiennent ainsi, par exemple, des projets visant la production d’énergies renouvelables ou proposent des crédits verts à des conditions ou tarifs avantageux.

Au niveau international, on compte différentes initiatives volontaires comme les United Nations Global Compact ou l’UNEP (United Nations Environment Programme) Financial Initiative. Ces deux initiatives des Nations Unies visant à encourager la responsabilité sociétale et l’entrepreneuriat respectueux de l’environnement, prévoient entre autres des directives concernant le financement de certains secteurs controversés.

La moitié des institutions sondées ont signé une ou plusieurs de ces initiatives CSR. Ce sont surtout les plus petites institutions qui ont le plus de difficultés à respecter toutes les obligations administratives qui vont de pair. Cela ne signifie toutefois pas nécessairement qu’elles n’intègrent pas les principes CSR.