Comment le secteur met-il ses codes éthiques en pratique ?

Pendant et après la crise financière, les codes éthiques ont été remis en question. Etaient-ils suffisamment élaborés et respectés ? En réponse à cette question, le sectur financier a retravaillé un certain nombre de codes de déontologie et le contrôle de leur transposition a été renforcé.
Les codes de conduite sont communiqués à tous les collaborateurs via les canaux électroniques et des formations.

Bien avant 2007, la plupart des institutions financières avaient déjà rédigé un code de conduite pour leurs employés. On y trouve des principes qui déterminent les comportements qui sont acceptables et ceux qui ne le sont pas. Un code de conduite va souvent au-delà du prescrit légal.

Dans le secteur financier, il existe différents codes de conduite au niveau sectoriel :

  • le code de conduite pour les banques (d’épargne) qui vise une bonne relation entre la banque et le client ;
  • le code de conduite entre banques et entreprises dans le cadre de l’octroi de crédit ;
  • le code de conduite relatif au service de mobilité interbancaire (changement de banque)  ;
  • les 10 principes pour contracter et accorder des crédits hypothécaires et à la consommation de manière responsable, etc.

Les différents codes de conduite sont repris dans les cours sectoriels de la Febelfin Academy, l’institut de formation du secteur financier.

Mais se comporter de manière éthique fait aussi partie des priorités stratégiques de chaque institution financière individuelle. Les jalons en la matière sont d’ailleurs posés au niveau le plus élevé : la banque responsable et éthique est donc un engagement de l’institution financière au niveau du CEO, qui diffuse cette philosophie dans toutes les branches de l’organisation.

Habituellement, le code de conduite est signé par tous les employés et est mis sur l’intranet. Pour 94 % du secteur (15 des 19 institutions sondées), le code de conduite fait l’objet de formations ou d’e-learnings organisés à intervalles réguliers.

Un système qui permet de dénoncer les abus

Tous les répondants qui ont rédigé un code de conduite disposent d’un système qui permet de dénoncer les abus (whistle blowing). 97 % du secteur (16 des 19 institutions financières sondées) disposent d’un système interne; une institution fait appel à un organe externe indépendant. 30 % du secteur (7 des 19 institutions interrogées) vont encore plus loin en mettant sur pied un comité éthique auquel les employés peuvent directement s’adresser s’ils se voient confrontés à un conflit entre les valeurs de leur institution et les instructions qu’ils reçoivent, ou les objectifs fixés.