Comment le secteur financier veille-t-il à ce que personne ne soit financièrement exclu ?

Le secteur financier prête particulièrement attention aux gens en difficultés financières dans la société.
Le service bancaire de base permet à chacun de disposer au minimum d’un compte à vue. Au travers du micro-financement, l’on tente d’ouvrir l’octroi de crédit aux personnes qui s’en voient refuser l’accès via les voies traditionnelles.
Dans l’avenir, le secteur financier devra s’assurer que la numérisation croissante des produits et services n’exclut pas certaines personnes.

Service bancaire de base

Il peut arriver qu’un client ne puisse ouvrir un compte à vue en raison de sa situation financière ou parce que ses anciens comptes ont été clôturés. Or, sans compte à vue, il est difficile de payer ses factures ou de retirer de l’argent. Afin d’offrir à chacun la chance de pouvoir effectuer ses paiements, la loi prévoit depuis 2003 un service bancaire de base. Ce service permet à chaque consommateur en Belgique de disposer d’un compte à vue pour un coût maximal de 13,97 EUR par an.

Certaines conditions doivent être remplies pour pouvoir obtenir un service bancaire de base : le consommateur ne peut pas avoir plus de 6.000 euros d’épargne ou de crédits. Il ne peut pas non plus avoir commis des faits criminels.

En 2011, 12 institutions financières ont enregistré 1.095 nouveaux services bancaires de base. Depuis 2003, le nombre total de services de ce type est de 8.605. Sur toutes ces années d’existence, le service bancaire de base n’a été refusé que 8 fois, la plupart du temps parce que le demandeur détenait déjà un compte à vue.

Le Service de Médiation n’a reçu aucune plainte concernant le service bancaire de base en 2011.

Notre pays est considéré comme un exemple dans le domaine du service bancaire de base. Le 18 juillet 2011, la Commission européenne a publié une recommandation non contraignante afin d’encourager les Etats membres de l’UE à offrir à chacun de leurs citoyens un service bancaire de base. Cette recommandation est dans une large mesure inspirée du modèle belge : un grand nombre de dispositions de la législation belge ont été intégralement reprises.

Micro-financement

Le micro-financement permet aux personnes qui souhaitent lancer une entreprise et éprouvent des difficultés à obtenir un crédit via les canaux normaux (par exemple, les chômeurs) d’être malgré tout aidées par de petits prêts, jusqu’à environ 10.000 EUR. A côté du soutien financier, les institutions de micro-financement (IMF) proposent également des formations et des conseils aux entrepreneurs débutants.

Cette méthode permet de soutenir, en Belgique, mais aussi à l’étranger, les entreprises débutantes et les initiatives locales à petite échelle. Les IMF à l’étranger ont surtout pour vocation de lutter contre la pauvreté, tandis qu’en Belgique elles visent à accorder un crédit aux personnes qui sont exclues du système bancaire traditionnel.

Les banques n’offrent pas de micro-crédits elles-mêmes, mais elles soutiennent ces initiatives via un partenariat avec des institutions de micro-financement.

Le fossé numérique

Les produits et services que le secteur financier offre sont de plus en plus numérisés et automatisés. La banque par internet, la banque en self-service, etc. présentent le grand avantage d’être plus rapides, meilleur marché et souvent plus faciles. Mais il existe à côté de cela un groupe de personnes grandissant qui ne sont pas familiarisées avec ces technologies. Dans l’avenir, cela constituera aussi un défi pour le secteur financier que d’empêcher que le fossé numérique qui s’est creusé n’exclue ces personnes financièrement.

Trajet de soins

Certains événements imprévus comme un licenciement ou une maladie de longue durée peuvent avoir un impact sur la capacité financière des ménages. Un crédit hypothécaire ou autre risque alors de grever beaucoup plus lourdement le budget familial.

Là aussi, le particulier peut compter sur son banquier. Ensemble, les deux parties rechercheront une solution pour alléger la charge financière mensuelle du client. Pour un crédit hypothécaire, par exemple, différentes possibilités peuvent être envisagées.

Au plan financier également, mieux vaut prévenir que guérir. Il existe de très nombreuses procédures qui peuvent aider celui qui se retrouve confronté à des difficultés financières. Ces procédures permettent d’anticiper les problèmes éventuels et d’ainsi éviter le pire.

Les pouvoirs publics prévoient également une assurance gratuite visant la perte de revenus. Au moment de contracter un crédit, il peut être opportun de souscrire à une telle assurance.