Comment le secteur financier favorise-t-il les exportations belges ?

Le financement des activités d’exportation des PME belges constitue une partie importante des activités de banque d’affaires des institutions financières belges.
Les exportations belges ont fortement progressé en 2011, grâce notamment à la vitesse à laquelle les institutions financières financent les entreprises. Dans l’avenir, le secteur financier devra toutefois accorder une attention permanente aux nouvelles règles internationales et à la mesure dans laquelle elles pourront influer sur le financement des exportations.

L’économie belge vit dans une large mesure des exportations. Selon les chiffres de l’Agence pour le Commerce Extérieur, un service public fédéral, en 2011, les exportations de la Belgique se montaient à 343,4 milliards EUR. C’est 10 % de plus qu’en 2010, ce qui indique que les exportations belges n’ont quasiment pas souffert de la crise de la dette publique de 2011. Le commerce extérieur belge affiche même des résultats plus positifs en 2011 qu’avant la crise bancaire de 2008.

Cette évolution résulte certainement en partie aussi de la manière dont les institutions financières ont continué à financer les entreprises durant la crise. Le volume de l’encours des crédits aux entreprises a augmenté de 19,8 % depuis la crise de 2008 et est ainsi passé de 97,1 à 116,2 milliards EUR. Le financement des activités d’exportation des PME belges constitue ainsi également une part importante des activités d’affaires des institutions financières belges.

La banque d’affaires en Belgique n’a que peu de rapports avec cette fameuse spéculation, qui est devenue l’ennemi public numéro un. Les banques d’affaires belges recherchent ensemble de l’argent pour des projets de grande envergure, elles amènent les entreprises en Bourse ou les conseillent sur la meilleure manière de se financer. Le financement des activités d’exportation en fait naturellement partie. Les activités dites spéculatives, qui constituent une part importante de l’activité des banques d’affaires américaines, sont donc très peu pratiquées en Belgique.

Régulation

Cela étant, même les activités de banque d’affaires traditionnelles des banques belges risquent d’être mises sous pression. Dans le cadre de la transposition de Bâle III, la Commission européenne propose de contraindre les banques à réserver davantage de capitaux pour le financement du commerce. Ce relèvement de la couverture des risques aura probablement pour effet de provoquer un renchérissement des crédits à l’exportation. Au cours de la réunion Ecofin du 2 mai 2012, un accord, souhaité par le ministre des Finances Steven Vanackere, a toutefois été marqué sur l’éventualité d’un assouplissement de la pondération des risques pour les crédits à l’exportation. Ceci devrait permettre aux entreprises à vocation internationale de continuer de bénéficier d’un financement à l’exportation qui reste accessible. En collaboration avec le ministre des Finances Steven Vanackere et le ministre-président flamand Kris Peeters, le secteur développe des initiatives afin de pouvoir garantir une avancée dans ce sens.

Mesures de soutien

La Plate-forme Financement des Entreprises, la plate-forme de dialogue du secteur financier dont l’objectif est de renforcer la confiance des entrepreneurs dans le secteur, part également du principe que les exportations doivent pouvoir être financées pour préserver notre niveau de bien-être. La Plate-forme examine comment faciliter le financement des exportations et quelles dispositions réglementaires risquent de constituer une menace à ce financement des exportations. Ceci est une priorité majeure, surtout avec les nouvelles règles bancaires internationales.